Combrailles Durables a déjà travaillé plusieurs fois avec des étudiants, des lycéens, sur des sujets variés… en plus de la fraicheur et du dynamisme que nous apportent ces équipes, nous apprécions particulièrement les échanges et les discussions générés, et on ne manque pas une occasion de les sensibiliser à notre action et aux valeurs de l’économie sociale et solidaire. Nous sommes fiers de travailler ce semestre avec 8 élèves-ingénieur de l’INSA de Lyon, qui se présentent dans cet article.

Après plusieurs années à développer des centrales photovoltaïques sur toiture, Combrailles Durables souhaite aujourd’hui s’interroger sur la pertinence et la faisabilité d’un projet plus vaste au sol. Le potentiel d’un parc au sol semble intéressant puisque les puissances impliquées sont généralement plus élevées que pour les projets sur toit. Plusieurs questions se posent, notamment sur le prix de rachat de l’électricité puisque la réglementation est différente au sol. De par l’ampleur différente des projets précédents, il est également nécessaire de considérer quels sont les acteurs pouvant travailler sur un projet de cette échelle. D’autre part, la coopérative souhaite comme à son habitude impliquer le plus possible sociétaires et citoyens pour créer une dynamique autour de ses projets. Se pose alors la question de l’implication possible des citoyens dans un projet pouvant demander notamment certaines compétences techniques assez pointues. C’est pour répondre à ces questions que nous prenons part à l’étude du projet.

Nous sommes un groupe de 8 étudiants ingénieurs de l’INSA Lyon spécialisés dans le domaine de l’énergie et de l’environnement. Lors de notre cursus, nous avons l’occasion de développer des compétences techniques en thermique, thermodynamique et énergétique. Dans le cadre de notre 5e et dernière année de formation, nous sommes amenés à travailler sur un projet dit de “Stratégie territoriale énergétique”. C’est dans ce cadre que nous intervenons auprès de Combrailles Durables sous la forme de ce projet qui s’étend d’octobre 2019 à février 2020. Ce projet est pour nous une façon de mettre en application les connaissances acquises durant notre cursus de façon concrète avec des objectifs réels mais également de nous permettre d’échanger avec les acteurs du milieu. D’autre part, ce projet nous tient particulièrement à coeur : il nous semble essentiel que les citoyens se réapproprient la problématique de l’énergie et la prenne en main à leur échelle si nous voulons réussir une transition pérenne.

Les principaux objectifs de cette étude sont les suivants. Nous souhaitons avant tout comparer trois cas de figure possibles quant à la réalisation de la centrale solaire au sol. Le premier cas fait intervenir essentiellement des entreprises privées pour les phases de développement, de construction et de maintenance. Le deuxième cas est quant à lui plus proche de ce qui est habituellement soutenu par Combrailles Durables : un développement par la coopérative qui fait ensuite appel à des entreprises locales et non des grands groupes. Le financement se fait alors en accord avec les principes de la SCIC : participatif et éthique. Enfin, dernier cas de figure envisageable : les citoyens prennent part à la mise en place du parc solaire. La comparaison de ces trois cas de figure doit permettre d’identifier les difficultés et les freins inhérents à un scénario ou à un autre. Il doit aussi mettre en avant les retombées potentielles, qui encouragerait à préférer une solution plus difficile à la mise en place qu’une autre. Les critères que nous observons sont d’ordre économiques, techniques, réglementaires mais également sociaux et environnementaux en accord avec les principes de l’économie sociale et solidaire chers à Combrailles Durables. Cette étude doit également pouvoir servir de ressource à tout collectif citoyen s’intéressant à ce type de projet et a donc une vocation pédagogique concernant la mise en place d’une centrale au sol.

Réservez déjà votre soirée du 7 février, les étudiants viendront présenter le résultat de leurs réflexions et en discuter avec vous, à Loubeyrat.