Auto-construisons un petit parc solaire photovoltaïque !

Notre groupe d’étudiants INSA a suivi une formation sur l’autoconstruction de parcs solaires. Cette formation de deux heures bien remplies s’est déroulée mi-décembre dans les locaux de Hespul, association spécialisée dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Hespul est non seulement l’un des acteurs les plus anciens du solaire photovoltaïque (raccordement de la première installation photovoltaïque au réseau en France en 1992 !), mais aussi l’organisme qui gère la précieuse mine d’information qu’est le site internet photovoltaïque.info.

Bruno Gaiddon, notre formateur, est spécialiste du photovoltaïque et des réseaux électriques. Diplômé Génie Électrique INSA, il est l’un des tout premiers membres de Hespul.

Que tout soit fait pour la protection et prévention des risques, voilà le maître mot de tout chantier participatif !

Et ça ne suffit pas de se protéger ! Encore faut-il être habilité… L’habilitation électrique (norme NFC 18-510) est obligatoire pour les citoyens prenant part à la construction du parc solaire. L’habilitation B0 permet de porter et fixer les modules. L’habilitation B1 autorise des travaux électriques sur le circuit alternatif (par exemple raccorder un onduleur à une armoire électrique). L’habilitation BP – pour Basse tension Photovoltaïque – permet d’intervenir sur le circuit courant continu. La personne bénéficiant de cette dernière habilitation pourra connecter les panneaux solaires entre eux. Ces formations (du moins le premier niveau) durent seulement une demi-journée et tout le monde peut être formés en même temps.

C’est du courant continu qui circule dans les câbles d’une installation PV (jusqu’à l’onduleur), bien plus dangereux que le courant alternatif ! Les modules sont connectés en série et possèdent donc une borne + et une borne -.

Le logiciel AutoCAD et l’établissement du schéma unifilaire de l’installation est une étape préalable indispensable pour déterminer le nombre de modules à connecter en série. Les séries sont mises en parallèle dans le coffret à courant continu qui assure aussi la protection des modules par fusibles et est équipé d’une protection parafoudre. L’onduleur, quant à lui, convertit le courant continu en courant alternatif (50 Hz) et constitue une protection de découplage. Avant d’injecter les électrons dans le réseau, le passage par un coffret à courant alternatif est une nouvelle protection, ainsi que le point de livraison qui assure aussi le comptage. Pour donner un ordre d’idée, l’installation (sur toiture) de French Tech, à Lyon, d’une puissance de 243 kWc, compte 837 modules PV (en séries de 18 à 19) connectés à 9 boîtiers de mise en parallèle reliés 9 onduleurs de 20 à 30 kVA chacun.

La photo de cet article provient du mini-parc PV au sol qui participe chaque année, à son humble échelle, à alimenter le réseau interne des locaux de l’association Hespul.

Nous vous présenterons tout ça prochainement sous forme de jolies infographies lors de la réunion du 7 février à Loubeyrat !

L’équipe d’élèves ingénieurs INSA