Combrailles Durables porte depuis environ 20 ans une vision citoyenne et locale de la transition énergétique. À travers notre coopérative, nous développons des projets solaires photovoltaïques au service du territoire, en impliquant habitants et collectivités. Depuis plusieurs mois, nous avons lancé une nouvelle réflexion : comment réemployer nos panneaux solaires usagés de manière simple et solidaire ?
Ce projet est soutenu grâce au programme COOP’TER de l’ADEME.


Au départ une opportunité
Suite à des travaux de rénovation sur l’une de nos toitures équipées, nous avons dû déposer environ 80 panneaux photovoltaïques d’environ 12 ans d’âge. Bien qu’encore fonctionnels, ces panneaux ne peuvent plus être remontés dans un cadre professionnel classique. Le recyclage des panneaux, possible à environ 95%, nécessite de les envoyer dans des centres de traitement situés à plusieurs centaines de kilomètres. Nous avons fait le choix d’explorer une voie alternative plus locale et écologique : leur offrir une seconde vie auprès de publics qui en ont besoin à l’échelle du département.
Un projet de réemploi à vocation solidaire
Ce projet à l’état d’expérimentation a plusieurs objectifs :
- Favoriser l’accès à l’énergie renouvelable, à moindre coût, pour des personnes ou structures ayant des revenus modestes ou porteuses d’actions écologiques (ménages précaires, habitats légers, maraîchers en Bio, etc.).
- Réduire les déchets électroniques en allongeant la durée de vie de matériels encore fonctionnels.
- Initier un nouvel écosystème partenarial pour la coopérative autour des enjeux de précarité énergétique et du réemploi.
Concrètement, plusieurs pistes sont à l’étude :
- Concevoir des kits solaires d’autoconsommation simples à auto assembler (support bois, branchement sur prise).
- Imaginer des usages low-tech : pompage solaire en site isolé, éclairage d’atelier, alimentation de petits outils de bricolage…
- Fournir les panneaux tels quels à des utilisateurs avertis tels que des Fab Lab, à vocation pédagogique par exemple.
Avec qui et comment ?
Nous avons échangé avec plusieurs acteurs afin de connaître leur intérêt pour notre démarche et identifier leurs rôles potentiels. Des échanges ont été initiés avec l’entreprise d’insertion ENVIE Puy de Dôme dont le rôle pourrait être de tester les panneaux, jusqu’à la fabrication des kits. Des acteurs comme les Compagnons Bâtisseurs, des structures et réseaux du domaine de l’agriculture biologique (ex. Bio63) pourraient faire le lien avec les bénéficiaires (ménages précaires, maraîcher.e.s) et les accompagner dans la prise en main des panneaux ou du kit. Des associations de type Fab Lab ou d’organisation de chantier participatif de jeunes (Caciaura) ont également été contactées en tant que potentiels bénéficiaires.
Où en est-on ?
Nous avons maintenant une bonne idée du matériel et du prix pour la fabrication d’un kit 1 panneau de 250 W sur support bois ! Environ 300€ pour 2 kits d’occasion de 500 W au total, contre 540€ en neuf. C’est le micro-onduleur qui compose en majorité ce coût ; cet équipement est chargé de transformer l’électricité produite en courant continu par les panneaux en courant alternatif avant d’aller sur le réseau !
Aujourd’hui, plein de portes ont été ouvertes en termes de partenariat et d’usages, mais les défis restent nombreux : assurantiel, partenarial, économique et social !
Étant en phase d’étude et d’expérimentation, nous recherchons :
- des partenaires techniques ou sociaux ;
- des bénéficiaires potentiels pour tester les usages ;
- des moyens de financement (subventions, appels à projets, mécénat…).
- des bénévoles motivés pour continuer de creuser avec nous !
Si vous êtes intéressé·e, si vous connaissez des personnes ou structures qui pourraient bénéficier de ces panneaux, ou si vous souhaitez soutenir cette initiative, n’hésitez pas à nous contacter !